lundi 20 avril 2009

Assemblée Générale du 20 avril

L'Assemblée Générale unitaire de l'Université de Bretagne Sud, réunie le 20 avril en amphi Soleil d'Orient,  a adopté les motions suivantes : 


Motion 1 contre la présence des vigiles

L’AG de l’UBS, réunie ce jour, considère qu’en l’absence de tout incident 
dans cette université depuis le début du mouvement, la décision du président 
de l’Université de demander à des vigiles de filtrer l’accès au Paquebot est 
une provocation particulièrement choquante.

L’AG exige la suppression immédiate de ce dispositif.

Dans l’immédiat, les étudiants refuseront de produire leur carte, puisqu’aucun 
document n’est exigé des enseignants et autres personnels.



A Lorient, le 20 avril 2009.


Motion 2
L’assemblée générale unitaire de l’Université de Bretagne Sud, réunie le lundi 20 avril 2009, comme la grande majorité des Universités, est engagée depuis plus de deux mois dans la lutte contre la réforme de la formation des futurs enseignants, enjeu fondamental pour notre société.

En refusant de reconnaître l’ampleur de la mobilisation et d’écouter les fortes contestations émanant de tous les acteurs de la communauté universitaire, en faisant croire que la réforme a été repoussée d’un an, le gouvernement tente désormais de nous enfermer dans un dilemme : choisir entre notre responsabilité à l’égard de la formation et de l’éducation que recevront nos étudiants et les enfants de demain et notre responsabilité à l’égard des étudiants que nous encadrons aujourd’hui à l’université.

Mais ce dilemme, nous le refusons :
C’est parce que nous sommes responsables que nous refusons d’accepter une série de mesures qui visent à détruire le service public gratuit d’éducation et de recherche, ainsi que les fonctions sociales et de proximité que remplit notre université.
C’est parce que nous sommes responsables que nous exigeons l’abandon de toute « mesure transitoire » et toute mise en place progressive de la « mastérisation », et que nous demandons :
- que les lauréats des concours de 2009 puissent bénéficier d’une réelle formation dans le cadre de leur année de stage, et ce dans les mêmes conditions que les années antérieures
- que les étudiants actuellement inscrits en Master 1 puissent passer les concours en 2009-2010 sans avoir à obtenir l’année suivante un Master 2 pour valider leur concours
- que les lauréats des concours 2010 puissent bénéficier de l’année de stage rémunérée selon les modalités aujourd’hui existantes et d’une formation indispensable durant leur année de stage
- que les étudiants actuellement inscrits en Licence 3 puissent s’inscrire dans le Master de leur choix pour préparer l’année suivante les concours et puissent s’inscrire dès l’an prochain dans la préparation des concours de leur choix
- qu’aucune inscription ne puisse être prise dans des nouveaux Masters dont l’AERES a de toute façon refusé l’expertise, niant ainsi leur existence
C’est parce que nous sommes responsables que nous savons que seul le retrait de l’intégralité de la réforme dite de « masterisation » peut mettre fin à la confusion produite par les différentes prises de positions des deux Ministères (Recherche et Enseignement Supérieur / Education nationale) et permettre une réelle discussion, avec tous les acteurs concernés, sur la formation initiale et continue et sur le recrutement de tous les futurs enseignants. 

C’est parce que nous sommes responsables que nous réaffirmons notre attachement aux concours nationaux de recrutement des enseignants
C’est parce que nous sommes responsables que nous considérons que l’évaluation du niveau de maîtrise des disciplines doit rester le fondement des concours de recrutement des enseignants. En conséquence les épreuves, écrites et orales, doivent être disciplinaires et les jurys composés de spécialistes de la discipline.
Et c’est aussi parce que nous sommes responsables, depuis le début de ce mouvement, que nous suivons au plus près nos étudiants, à l’université, par courriels ou à travers les nombreuses sessions de transmission du savoir alternatives dans et hors les murs.
C’est parce que nous sommes responsables que nous sommes attachés aux diplômes que nous avons conçus et mis en place. Mais c’est justement pour préserver la valeur, au sein de l’École républicaine, du service public de l’Éducation nationale d’aujourd’hui et de demain, qu’il est de notre responsabilité de ne pas nous taire devant ce qui ne peut à terme qu’entraîner une dégradation du niveau de recrutement des enseignants, et donc de l’enseignement républicain tout entier.
Dès lors, Les ministres Valérie Pécresse et Xavier Darcos, en charge de ce dossier, en laissant pourrir la situation, sont les seuls responsables de la crise qui bloque les universités. Par leur attitude irresponsable, ils compromettent délibérément l’avenir des étudiants d’aujourd’hui, et celui de tous les enfants de demain.


Elle a aussi voté les décisions suivantes : 

  • reconduite du principe de grève
  • reconduite de l'occupation des locaux jusqu'à la prochaine AG, le lundi 27 avril, à 12h30.








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