Hier, le 21 mars, l'Université de Bretagne Sud est devenue princesse : Princesse de Clèves... Comme tous les contes de fées, cela n'a duré que quelques heures. Pourtant, durant ces quelques heures, les Lorientais ont pu s'informer et comprendre les espoirs et les craintes des enseignants et des étudiants de l'UBS engagés dans ce mouvement depuis déjà un mois et demi.
Une nouvelle lecture-marathon et en plusieurs langues de La Princesse de Clèves a donc eu lieu : une belle occasion pour les Lorientais d'entendre ce texte du 17ème siècle qui, à travers le personnage de Mme de Clèves, met en scène la résistance d'une femme au pouvoir et à une société de cour qui est déjà celle du spectacle et du paraître.
À travers la lecture publique de ce roman narrant la reconquête de soi par l'apprentissage du fait de dire "non", nous, enseignants de l'UBS, avons voulu, aux côtés de nos étudiants, dire :
non à une université fondée sur les notions de rentabilité et de performance
oui à une université lieu de la culture et de la pensée critique.
Mme de Lafayette a résonné, n'en déplaise à ceux qui y voient un luxe que l'État ne doit pas financer, dans les rues de Lorient, aux oreilles des "guichetières", à celles de la "racaille" aussi bien qu'à celles des "intellectuels", enfin de tous , et cela en plusieurs langues :
en anglais et en anglo-américain (version de Terre-Neuve)....
en espagnol (version argentine)…
...en allemand et même en polonais